Tarkovski, une brèche sur soi et sur l’autre : l’ombre de l’horreur, la solitude des êtres, la mise en fuite de l’intellectuel, de l’artiste, des thèmes intimement mêlés à une image parfaite étonnante de maîtrise; des dialogues relevant du surréel, de l’irréel, tout droit sortis de pièces de théâtre, des scénarios rêvés mettant abruptement en scène une réalité crue, sordide ; entre rêverie cauchemardesque et beauté de l’absurde : voilà un des plus grands génies du cinéma russe et international.
Avec Andreï Tarkovski le cinéma rejoint la littérature russe, celle des maîtres du XIXe siècle, Dostoievski et Gogol notamment, recherchant inlassablement cette frontière ténue entre réel et rêverie cauchemardesque, folie et rationnel, fantasme et réalité. Une image comme sortie de ses propres rêves touchant du doigt ces entrelacs inextricables qui composent le « réel » du fantasme, du désir, du rêve, du cauchemar. Les personnages qui traversent ces oeuvres sont pétris de contradictions, d’obsessions et de fantasmes. On y retrouve l’orthodoxie russe mais aussi le profane et le sacré toujours savamment tressés dans la trame du scénario et au coeur même de ces personnages écartelés.
Même si, selon le personnage de Murakami cela fait « snob d'(…)aimer (…) les films de
Tarkovski » (propos parfaitement détournés et déformés par l’auteur de ce billet du personnage principal du roman Danse, danse, danse), Andreï Tarkovski est un réalisateur virtuose aux dialogues et univers improbables et pourtant magnifiques, ancrés dans le sordide.
Voilà, c’est dit, même mal dit ça l’est.
eh bien voilà de quoi me donner envie de découvrir ce cinéaste. J’y cours de ce pas…
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Comme tu es adorable!!
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