Comme le jaunissement de sourires et l’échange pas même assumé de quelques bribes de soi, le temps afflige le souvenir de tares après l’avoir enjolivé. Cela fait penser finalement à tout ce à quoi l’on croit enfant. Cette espérance douce et naïve, si insolente de sa certitude. Un désir qui ne se réalise jamais. C’est comme finalement l’attente du père noël se disait-elle en lavant son bol de soupe, : on pense l’apercevoir, oui on l’entrevoit et finalement on ne le rencontre jamais.
Elle attend. Toujours. Quelque chose qui ne vient pas. Qui sans doute ne viendra jamais. Dans les entrailles de la ville des lumières, elle attend. Il fait gris et froid, ici. Elle est loin de tout, d’elle-même.
Peut-être est-ce elle qui se méprend chaque fois, et se déprend d’elle-même ?
Peut-être est-ce ce en quoi elle croit toujours? Un sourire, une conversation qui la dupent. Un corps que l’on offre en connaissant les éternels lendemains.
Beau texte et vrai ! Mais, peut-on vivre sans croire ?
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Merci Pascal!!
C’est bien tout le problème. Pourrai-je continuer à vivre sans y croire un peu, au fond? Je n’en ai pas la réponse. Mais la vraie surprise provient de cet éternel recommencement des choses ou de façon pessimiste on se dit « non ce n’est pas possible cela se passera comme à l’accoutumée » et aucune surprise ne jaillit, rien.
Le plus drôle c’est que forte de mes déceptions, lisant Descartes aujourd’hui, j’y trouve : « Qu’est-ce donc qui qui pourra être estimé véritable? Peut-être rien autre chose, sinon qu’il n’y a rien au monde de certain. »
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Une des réponses les plus radicales à cette sublime réflexion de Descartes est le grand oui à la vie de Nietzsche face à l’éternel retour du même. 😉
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Tant que la vie ne nous a arraché pas toutes nos certitudes nous ne sommes pas encore tout à fait au monde. La persistance de la nuit, ce n’est pas la moindre des certitudes quand le cauchemar déambule à midi. Mais peut être que la poésie est ce qui reste quand le monde est passé ? Et votre poésie est déjà bien avancée !
Sinon, mon blog sur wordpress.com est encore en phase de construction. Je débute avec wordpress et il ne sera peut être guère plus qu’un brouillon consacré à des archives radiophoniques… Je ne sais pas encore si le « projet » aboutira mais j’y travaille encore.
A bientôt
Frédéric
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Pourtant ces certitudes ne sont-elles pas aussi le ciment de valeurs fondamentales ? Je pense également que la poésie est ce qui reste quand le monde est passé. Je vous remercie sincèrement de votre message! J’espère que votre projet d’archives radiophoniques va aboutir. La radio est une de mes passions! Y travaillez-vous? En quoi consiste exactement ce projet?
à bientôt,
Camellia Burows
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Bonjour Camellia
Disons qu’il y a certains savoirs ou expériences qui ont le don de vous ôter les certitudes dont on pourrait faire une norme. Mais il est vrai que les valeurs fondamentales sont les lumières qui nous montrent nos semelles de béton.
Je ne suis qu’un auditeur de Radio France, même si j’œuvre en ce moment sur mon temps libre sur ce projet de blog/archives. J’ai idée de mettre en écoute un certains nombres d’émission, qui ne sont plus diffusées depuis 2009 et qui étaient produites à l’époque par Michel Cazenave sur France Culture. Mais pour le moment, j’en suis encore à la faisabilité technique liée au stockage et au volume que cela peut prendre (sans parler des problèmes éventuels de droit d’auteur).
Bien amicalement
Frédéric
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