« Et puis voici mon coeur (…)
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches » Verlaine
Au pilori de l’orgueil, nous passons et ruminons sous silence tous ces mots qui pourraient trahir une pousse de sentiments bien verts.
Et l’on remâche sans cesse, sans vraiment savoir comment se conduire, avec ce vague sentiment d’une mastication faite d’amer. Finalement, ce pré que l’on trouvait si vert, ce pré où l’on s’est offert, à nu, vide et tremblant de se trouver trop imbécile, devient ni vraiment terne ni vraiment autre qu’un vague pré comme il en existe tant d’autres. Il se teinte d’une lassitude éprise d’une morne indifférence, que les jeux verbieux ont jaunie.
L’incommunicabilité de notre époque et le manque de consistance des sentiments confèrent au foin de nos exclamations un arrière-goût boueux.
Et l’on tombe vertigineusement, incrédule tel Sisyphe, épris d’un sainte foi grisée par les âges, à toujours invariablement recommencer le même ballet.
Que c’est bien ! J’aime beaucoup ces résonances ironiquement agraires !
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Merci mon ami! C’est l’Écosse et ses verts pâturages 🙂
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Ne cherchez plus mon coeur, les bêtes l’ont mangé.
Baudelaire
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Ne cherchez plus mon coeur, les bêtes l’ont mangé.
Baudelaire
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oui c’est tout à fait cela!
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