C’est d’abord en perdant les mots, ceux auxquels vous vous accrochiez, puis en vous oubliant vous-même des heures durant, qu’un matin vous ne souffrez plus de croiser votre regard dans un miroir sarcastique.
Les visages amis ont fait place à la ride des hypocrites. Au rictus ou à la tyrannie de ces femmes aux hurlements qui font adhérer toute foule et qui se croient franches.
Un rire de pierre s’élève et saigne dans une nuit sans fin. Les singes applaudissent dans l’assemblée.
Evanescent, encore, et pourtant trop présent à vous-même.
C’est la peau que l’on dépenaille comme l’on écorche. Elle s’écaille, au contact de chaque nouvelle idole suintante en baskets. Vous perdez alors le sens commun, plongez dans l’abyssale solitude.
Ne cherchez pas les heures fastes de votre vie, les harpies les ont dévorées.