A l’image du titre, Le Passé, ce film évoque subtilement les liens tissés, entremêlés dans un passé proche ou lointain pour mieux en dévoiler les fissures des personnages et les divers malentendus.
D’emblée, la scène inaugurale nous plonge doucement dans le cœur de l’intrigue. Marie-Anne retrouve son mari iranien Ahmad à l’aéroport de Roissy pour finaliser son divorce avec lui et pour qu’elle puisse reconstruire sa vie avec l’homme qui la partage à présent, Samir.
Le couple se parle au travers d’une de ces immenses baies vitrées qui sépare les voyageurs récupérant leurs bagages de ceux qui les attendent et les accueillent. Les deux personnages ne s’entendent pas au travers de cette vitre, mais semblent se comprendre. Un début, comme une plaisanterie légère, qui donne pourtant le ton symbolique et tragique de la suite du film.
Le scénario, un fin écheveau, nous présente des personnages à l’épaisseur savamment mise en valeur, aux liens étroits, perdus entre un passé dévastateur et un présent qui s’efface pour mieux dévoiler les erreurs antérieures.
La justesse du jeu des différents acteurs, les relations entre les personnages et les diverses questions existentielles que soulèvent ce film sur le rapport à l’autre, à soi, à son propre passé, à la réussite, et à la mort subsistent longtemps après l’avoir regardé.
S’il commence comme une vague plaisanterie, c’est pour mieux porter la charge dramatique de l’intrigue qui, semblable en cela aux tragédies grecques, se meut en chape de plomb emprisonnant sous sa coupe les différents protagonistes. Farhadi se joue ainsi des spectateurs révélant progressivement les multiples facettes de ses personnages comme pour mieux nous montrer que la vérité, ou la réalité, ne possèdent que des points de vue multiples et ne peut que nous échapper perpétuellement.
Camellia Burows 
Ah ! Oui, je sais pas si tu sais, la vidéo est bloquée…
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ah non je ne savais pas je vais la changer
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