Les gribouillages


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A Gênes, la curieuse, j’espérais m’oublier. A Nice, l’insolente, impossible de ne pas se souvenir.

Le problème qui se pose alors est de se rappeler qui est ce « vous ». Il a pris tant de visages, d’insolentes répliques assassines que j’en ai oublié l’essence même de mes recherches. Il m’arrive souvent de chercher le sens de toute cette mascarade, de lancer un avis de recherche de moi-même. Je suis du regard les passants et leur demande intérieurement : « ne m’avez-vous pas vu passer par là? » comme les enfants cherche la belette ou le loup effrayant.

Je me suis dissoute dans ces « vous »comme un cachet blanc d’aspirine et il n’y avait pas la moindre particule de toi dans les bulles. Vie dissolue et enfantillages à croire que l’acception est reine, on se leurre en retrouvant toujours le même crayon noir destiné à barbouiller un canapé déjà gris. Comme les enfants barbouillent leurs livres de coloriage de rose, d’amarante et de jaune, on gribouille parfois sa vie de grimaces et de décisions noires qui auraient pu aboutir, tout ou moins l’espérait-on,  à des sourires colorés.

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                                        Camellia Burows

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